À 29 ans, elle combat la maladie d’Alzheimer précoce : le récit bouleversant d’une mère qui choisit l’intensité de vivre

À l'aube de la trentaine, Erin voit son existence chamboulée par l'annonce d'un Alzheimer juvénile. Maman solo d'une enfant de 8 ans, elle décide de métamorphoser ce combat en une odyssée existentielle, captant la magie de chaque moment partagé avec sa fille.
Quand le passé familial refait surface
Pour Erin, les premiers signes se sont manifestés de façon discrète : des mots qui lui échappaient, des idées qui s’envolaient en pleine conversation. Rien de vraiment inquiétant au début… jusqu’à ce que les bilans médicaux ne confirment ses craintes. Un coup d’autant plus rude qu’elle avait déjà vu ce scénario se jouer : sa maman, son grand-père et sa tante avaient tous été touchés par la même maladie neurodégénérative, bien avant l’âge habituel.
Plutôt que de se laisser submerger, Erin a choisi de partager son histoire avec franchise. « Je n’aurais jamais cru que cela m’arriverait si tôt… mais aujourd’hui, mon seul objectif est de savourer chaque instant qui m’est donné », confie-t-elle avec une émouvante lucidité.
Protéger sa fille dans la vérité
Le défi le plus sensible pour cette maman solo est d’accompagner sa fille à travers cette épreuve… sans lui ôter la légèreté de l’enfance. « Evie est encore si petite. Notre rôle est de la préserver tout en restant parfaitement honnêtes », explique Erin. Son rêve est clair : être là pour chaque moment clé de la vie de sa fille – ses succès scolaires, son entrée dans la vie active, et pourquoi pas, un jour, son mariage.
Cette vision devient son moteur. Chaque journée passée ensemble prend une résonance particulière, comme les pages d’un album-souvenir qu’on remplit tendrement, jour après jour.
Se mobiliser pour gagner du temps
En Australie, certains traitements offrent l’espoir de ralentir l’évolution de ces affections, mais ils restent peu accessibles dans le secteur public. C’est pourquoi la demi-sœur d’Erin a lancé une cagnotte en ligne pour financer une thérapie spécifique, coûteuse mais porteuse d’espoir réel.
L’objectif n’est pas de viser l’impossible, mais de se donner du temps de qualité : continuer à travailler, à créer des souvenirs, à vivre pleinement.
Les signes à surveiller
Même si le cas d’Erin est rare par sa précocité, certains symptômes méritent qu’on y prête attention, à tout âge :
- Oublis fréquents qui perturbent le quotidien
- Difficultés à réaliser des tâches familières
- Confusion dans le temps ou l’espace
- Changements soudains du langage ou de la concentration
Ces signaux ne signifient pas automatiquement une pathologie grave, mais ils appellent toujours un avis médical pour une évaluation sérieuse.
Un message de courage et d’espoir
La force d’Erin tient à sa capacité à recentrer son attention sur l’essentiel. Elle organise des escapades complices avec sa fille, immortalise les moments de joie et s’appuie sur un entourage solidaire.
Son histoire nous rappelle qu’en dépit des épreuves, nous gardons le pouvoir de chérir ce qui compte vraiment. Au final, ce sont les petits bonheurs – un fou rire partagé, un repas en famille, la douceur d’un coucher de soleil – qui illuminent le fil précieux de nos vies.