Les indices précoces de la maladie du pancréas

Publié le 17 avril 2025
MAJ le 12 juin 2025

Fatigué par le stress ? Découvrez l'effet cumulé du stress et de l'embonpoint sur le risque de cancer. Une nouvelle étude met en lumière cette corrélation alarmante, soulignant l'importance des mesures de prévention.

Un type de cancer discret mais extrêmement agressif

Chaque année en France, environ 10 000 individus découvrent qu’ils souffrent d’un cancer touchant le pancréas. Ce type de cancer se classe parmi les plus complexes à détecter à un stade précoce, car les signes cliniques se manifestent souvent tardivement. Cela se traduit par une faible probabilité de guérison, soulignant ainsi l’importance cruciale de la prévention.

Parmi les facteurs de risque déjà identifiés (tabagisme, diabète, âge…), une connexion préoccupante se dessine désormais : obésité et stress chronique.

Quand le stress et l’obésité se combinent

Une étude menée à l’université UCLA et publiée dans Molecular Cancer Research met en lumière une interaction synergique entre le surpoids et le stress prolongé.

Chez des souris, un régime riche en matières grasses entraînait déjà des lésions précancéreuses. Cependant, l’ajout d’un stress social (isolement, environnement anxiogène) accentuait considérablement la gravité de ces lésions.

Le rôle central de la protéine CREB

D’un point de vue biologique, le mécanisme est désormais mieux compris. Le stress déclenche la libération de neurotransmetteurs, tandis que l’obésité provoque des perturbations hormonales. Ensemble, ces signaux activent la protéine CREB, reconnue pour favoriser la croissance cellulaire.

En outre, CREB encourage la multiplication des cellules cancéreuses. En d’autres termes, le stress et l’obésité créent un environnement propice au développement du cancer pancréatique.

Une sensibilité accrue chez les femmes ?

Une autre observation de l’étude concerne la sensibilité plus élevée des souris femelles au stress par rapport aux mâles. Les chercheurs évoquent une possible implication des œstrogènes et des récepteurs du stress, potentiellement plus actifs chez les femelles.

Cela suggère que les femmes en surpoids et exposées à un stress chronique présentent un risque accru, soulignant ainsi la nécessité d’une surveillance particulière.

Des mesures concrètes pour réduire le risque

Une avancée positive ? Ces recherches ouvrent la voie à des possibilités thérapeutiques spécifiques. Des traitements ciblant la protéine CREB ou les récepteurs du stress font l’objet d’études approfondies.

En attendant, voici quelques comportements simples à adopter pour réduire les risques :

  • Optez pour une alimentation équilibrée : privilégiez les fruits, légumes, fibres, poissons… et limitez la consommation de produits transformés.
  • Maintenez un poids santé : perdre quelques kilos soulage le pancréas et améliore la santé globale.
  • Apprenez à gérer votre stress : méditation, techniques de respiration, activité physique modérée… chacun peut trouver sa méthode.
  • Évitez le tabac et modérez la consommation d’alcool : ces deux habitudes augmentent la vulnérabilité du pancréas.
  • Effectuez régulièrement des bilans de santé, surtout si des antécédents familiaux sont présents.

Un défi majeur pour la santé publique

Le cancer du pancréas n’est pas le plus fréquent, mais il demeure parmi les plus mortels. En comprenant mieux l’impact du stress et du surpoids, la recherche nous offre de nouvelles opportunités d’intervention.

Et vous ? Prendre soin de votre bien-être est essentiel. Les petites actions d’aujourd’hui peuvent réellement changer votre avenir.