Vivre après une hystérectomie : comprendre les impacts corporels et émotionnels

Publié le 20 juin 2025

L'ablation de l'utérus marque un bouleversement profond, tant sur le plan physique que psychologique. Cet article vous guide pour traverser cette transition avec sérénité et mieux vivre les transformations qui en découlent.

Adieu les menstruations… et place au soulagement (ou à la nostalgie)

Parmi les changements les plus notables après une hystérectomie : la disparition des règles et des cycles menstruels. Pour certaines femmes, c’est une véritable délivrance, particulièrement après avoir enduré des années de crampes invalidantes, de saignements abondants ou d’endométriose sévère. Cependant, cette absence peut aussi réveiller une certaine mélancolie, surtout pour celles qui rêvaient encore d’une grossesse. Car effectivement, sans utérus, porter un enfant devient impossible. Une réalité qui peut être difficile à accepter, même lorsque cette décision a été longuement mûrie.

Qu’en est-il du bouleversement hormonal ?

Tout repose sur un élément clé : le maintien ou non de vos ovaires. S’ils sont préservés, ils continuent à sécréter naturellement vos hormones sexuelles, et votre organisme fonctionne comme auparavant – simplement sans les menstruations. En revanche, s’ils sont retirés lors de l’intervention, c’est une ménopause brutale qui se déclenche. Les spécialistes parlent alors de ménopause chirurgicale.

Les conséquences ? Bouffées de chaleur intempestives, sécheresse vaginale, épuisement, humeur changeante ou libido en berne peuvent survenir rapidement. Pas de panique : diverses approches (rééquilibrage alimentaire, phytothérapie, hormonothérapie substitutive, soins adaptés) permettent de mieux vivre cette transition et de retrouver son bien-être.

Les désagréments passagers de la récupération

La période post-opératoire varie d’une femme à l’autre. Il est donc fréquent d’éprouver, durant les premières semaines, une fatigue persistante, des sensations inconfortables au niveau du bassin ou des perturbations urinaires et intestinales. Rien d’alarmant. L’essentiel est de respecter son rythme, d’être à l’écoute de ses besoins et d’éviter toute précipitation.

La lumière au bout du tunnel : ces troubles sont généralement temporaires. Et une fois la convalescence bien engagée, nombreuses sont celles qui constatent une amélioration significative de leur qualité de vie au quotidien.

L’impact sur l’estime de soi et l’intimité

Abordons un sujet sensible mais crucial : la perception de son corps et la vie sexuelle après l’intervention. Pour certaines, l’ablation de l’utérus peut modifier la façon dont elles envisagent leur féminité et leur sexualité. Il arrive de se sentir « transformée », parfois moins attirante… alors qu’extérieurement, rien n’a véritablement changé.

Pour conclure

Ces ressentis sont parfaitement légitimes. Et il est primordial de pouvoir les exprimer – à son conjoint, à son gynécologue ou à un professionnel de santé compétent. Car non, subir une hystérectomie ne signifie pas renoncer à sa féminité. C’est simplement tourner une page pour en commencer une nouvelle, souvent plus sereine et recentrée sur son épanouissement personnel.

Votre enveloppe corporelle évolue, mais votre identité profonde demeure : singulière, résiliente et rayonnante.