Soutenir avec tact : les paroles à proscrire lors d’un hommage funéraire

Publié le 3 septembre 2025

Offrir du réconfort à une personne endeuillée est une démarche noble, mais certaines formulations maladroites risquent d'aggraver sa souffrance. Apprenez à manifester votre empathie avec justesse et sensibilité durant ces instants particulièrement douloureux.

Les phrases toutes faites : pourquoi il vaut mieux les éviter

Lorsqu’on cherche à réconforter, il est tentant de se tourner vers des expressions préfabriquées, un peu comme des « formules de convenance ». Mais attention : ces mots, bien intentionnés, peuvent sembler impersonnels et donner l’impression de minimiser la profondeur de la peine ressentie. Dire par exemple « il ou elle est maintenant dans un meilleur endroit » peut heurter, car la personne en deuil n’est pas encore prête à voir un côté « positif » dans cette absence.

Misez plutôt sur des paroles sincères, du type « Je suis là si tu as besoin de parler ». Une émotion vraie, même exprimée avec simplicité, touche souvent bien davantage que les lieux communs.

Ne cherchez pas à relativiser la douleur

Une autre maladresse fréquente consiste à vouloir atténuer les choses en disant, par exemple, « au moins, il ne souffre plus ». Même si cela peut être vrai, cela n’enlève rien à la tristesse présente. Chaque histoire est unique, et le chagrin ne se mesure pas à l’aune des circonstances.

Ce qui aide vraiment, c’est de souligner ce que le défunt a apporté. Par exemple : « Il a marqué tant de personnes, je devine à quel point votre lien était précieux ». Vous reconnaissez ainsi la singularité de leur relation sans tomber dans le factuel.

Évitez de comparer avec votre vécu

Par empathie, on peut avoir envie de dire « je sais exactement ce que tu ressens ». Pourtant, chaque deuil est une expérience intime et personnelle. Même si vous avez vécu une perte similaire, votre cheminement émotionnel reste différent.

Une alternative plus respectueuse : « Je ne peux imaginer ta peine, mais je veux que tu saches que je suis là pour toi ». Cette attitude ouvre un espace de parole sans imposer votre ressenti.

Attention aux explications trop rationnelles

Pour combler un silence pesant, on peut être tenté de justifier l’injustifiable : « c’est le cycle de la vie ». Mais une telle phrase risque de donner l’impression que la souffrance est banale, comme si elle devait forcément avoir un sens.

Préférez une approche plus humble : « Cela doit être très dur à traverser, sache que je pense fort à toi ». Vous validez ainsi ce qu’elle ressent, sans chercher à tout expliquer.

Quand le silence dit plus que les mots

Parfois, les mots ne suffisent pas, et c’est normal. Une présence attentive, une main serrée, un regard bienveillant ont souvent beaucoup plus de poids qu’un long discours. Ce dont ont besoin les personnes endeuillées, c’est avant tout de proximité et d’authenticité. Tout comme un repas partagé peut réchauffer les cœurs, un geste simple et attentionné peut apporter un vrai réconfort dans ces moments de fragilité.